Joaquin Claret (1879-1964)
Joaquin Claret est né le 21 novembre 1879 à Camprodon (province de Gérone en Catalogne). Dès 1892, il s’inscrit aux Beaux-Arts de Olot où il suit les cours de dessin et de peinture de Josep Berga i Boix. En 1895, il est à Barcelone à l’école de la Loge, et travaille dans l’atelier de sculpture de Carbonell. Il arrive en 1900 à Paris, où après des débuts difficiles, il travaille comme tailleur de pierre et se fait remarquer par Aristide Maillol en 1901. Il devient son élève et collaborateur pendant plus de 10 ans en tant que praticien, en particulier pour le Monument à Cézanne. L’influence du maître se fait d’ailleurs très largement sentir dans son œuvre et lui est parfois reprochée.
A l’académie Ranson, où il est élève dès 1902, il se lie d’amitié avec Maurice Denis, avec lequel il collabore sur plusieurs projets, notamment en 1930 pour un relief en marbre du monument funéraire de Mme Jamot, épouse du critique et conservateur du Louvre, Paul Jamot et pour l’Ange et la Vierge de l’Annonciation pour le prieuré de Saint Germain en Laye. De 1905 à 1911, il expose à Paris au Salon d’Automne et à la Société Nationale des Beaux-Arts. Mais c’est surtout en 1921, dans une exposition personnelle à la galerie Bernheim-Jeune que son œuvre fait sensation dans le milieu artistique français : 57 œuvres de l’artiste y sont présentées, essentiellement des petites figurines féminines dont il se fait le spécialiste, dans des matériaux aussi divers que la terre cuite, le bronze, la pierre, le plâtre ou le marbre. Parmi elles, les Porteuses d’eau en terre cuite vernissée verte appartenaient à l’origine à Maurice Denis. Ce dernier le classe, dans la préface du catalogue d’exposition, parmi les meilleurs sculpteurs de son temps. En 1925, il est nommé Membre du Comité d’admission pour l’exposition internationale des Arts Décoratifs de l’Industrie Moderne dans la section art et industrie de la pierre. En 1926, il expose pour la première fois à Barcelone, c’est une révélation pour son propre pays. Après plusieurs allers et retours entre l’Espagne et la France, il s’installe définitivement en Catalogne à Olot en 1940, où il expose régulièrement jusqu’à sa mort en 1964.
