Paul Cornet
Catherine 1950
Épreuve en bronze, n°1/10
Fonte à la cire perdue Claude Valsuani
Signé (sur la tranche de la base au dos) : P. CORNET
Cachet du fondeur et numéroté (sur la tranche de la base) : CIRE C.VALSUANI PERDUE 1/10
H. 48 ; L. 12,5 ; P. 9 cm
Bibliographie
- Cornet, Bruton Gallery, 1987, ill n°7
- Paul Cornet, Copenhague, Galerie Athenaeum, 22 mai-11 juin 1953
- J. Freteval, Formes et Couleurs, « Visite à l’atelier de Paul Cornet », n°2, 1943
Expositions
- 1950, Baltimore, Museum of Arts
- 1953, Copenhague, galerie Atheneum
- 1965, Amiens, 3e exposition internationale
- 1967, Mont de Marsan, Donjon Lacataye
- 1987, Londres, Bruton Gallery
Catherine s’inscrit dans une série conséquente de nus debout, entreprise à partir de 1925 : Coralie (1930), Bacchante (1931), Femme marchant (1946), Femme debout (1958). Cette série est élaborée en parallèle à une autre série de nus féminins assis.
Par sa posture, Catherine est à rapprocher d’un modèle plutôt statique comme Coralie. Quant au léger soulèvement de son pied gauche en arrière, il est annonciateur de l’attitude donnée à sa Femme debout, exécutée quelques années plus tard.
Avec la composition de Catherine, Cornet laisse percevoir son admiration pour les œuvres de Charles Despiau (1874-1946) et d’Aristide Maillol (1861-1944). En effet, la tête de côté et les bras le long du corps font certainement référence à Assia (1937), le nu le plus célèbre de Despiau. La plénitude des formes de Catherine fait écho aux recherches de Maillol dans La Nymphe (1930), et Harmonie (1940-1944).
Femmes et enfants sont omniprésents dans l’œuvre de Paul Cornet. Le modèle féminin, Paul Cornet l’a « sous la main, à la maison »[1]. « Je préfère avant tout me servir de ce qui m’entoure. Je le connais.»[2] En effet, sa femme et sa fille posent fréquemment pour lui.
Cependant, un article de 1954[3] révèle une évolution dans sa pratique (sa fille s’est alors mariée) : « Maintenant, je travaille beaucoup sans la nature. Peut-être de trop, hein ? Ma Femme en marche (1946), j’y ai toujours pensé, elle se faisait toute seule. A la fin seulement, j’ai pris un modèle ».
C’est justement autour de 1950 qu’il travaille à sa figure de Catherine, un modèle non identifié.
Catherine a été édité en bronze à douze épreuves : huit sont numérotées en chiffres arabe, et quatre portent la mention E.A. (épreuve d’artiste). L’une de ces épreuves était présentée par la Bruton Gallery de Londres en 1987.
[1] Propos de Paul Cornet cités dans le catalogue de l’exposition : Paul Cornet, Copenhague, Galerie Athenaeum, 22 mai-11 juin 1953.
[2] Op. cit.
[3] Pierre Mazars, « Visite à Paul Cornet Grand Prix National des Arts », Figaro Littéraire, 2 janvier 1954.