Manuel Martinez Hugué dit Manolo
Femme aux bras levés 1924
Mine de plomb
Étiquette (au dos) : GALERIE SIMON / 29 bis, Rue d’Astorg / Paris (VIIIe) / 1924 / N° 8661 / Manolo / Femme aux bras levés / 24 x 16 / Photo N°4823
H. 24 ; W. 16 cm
Provenance
- Paris, galerie Simon
- France, collection particulière
Bibliographie
- 1974 BLANCH Blanch, Montserrat, Manolo, sculptures, peintures, dessins, Cercle d’art, 1974.
- 1995 EXPOSITION Manolo Hugué, 1872-1945, musée Despiau-Wlérick, Mont de Marsan, 28 juin-4 septembre 1995, musée Tavet-Delacour Pontoise, 16 septembre-26 novembre 1995, Villes de Mont de Marsan et Pontoise, 1995.
De 1919 à 1927, Manolo séjourne pour la seconde fois à Céret, où il se fait construire une maison. Le renouvellement de son contrat avec le célèbre galeriste défenseur des cubistes, Daniel-Henry Kahnweiler, éloigne le sculpteur de la précarité[1]. Manolo gagne même une renommée internationale, puisque dès 1924, des articles admiratifs paraissent à son sujet en France, en Allemagne ou aux Etats-Unis[2].
Le second séjour à Céret est donc propice à une création riche et plus affirmée du sculpteur, qui approfondit des thèmes déjà étudiés auparavant, inlassablement repris. Le motif de la femme aux bras levé est traité à diverses reprises par Manolo. On le retrouve dans des dessins - notamment de danseuses (ex. n°1357 in 1974, Blanch) - aussi bien que dans des sculptures, comme par exemple cette sculpture de Femme au bras levé de 1921 éditée en terre cuite ou une sculpture de Danseuse de 1931 (n°515 in 1974, Blanch) où l’on retrouve le même positionnement des bras levés avec les coudes et les poignets cassés. Ici, le trait décrivant schématiquement les lignes du corps est caractéristique de tout un pan de la production de l’artiste comme l’illustre, à titre de comparaison, le dessin de 1925 conservé au Centre Pompidou intitulé Femme assise (Inv AM2514D). L’artiste aime rythmer sa composition à l’aide d’un jeu de courbes et contre-courbes. Elisée Trenc-Ballester affirme à propos de l’œuvre de cet artiste : « Ce qui intéressa vraiment Manolo fut de résoudre des problèmes purement plastiques, comme le traitement des volumes, des masses, des textures et de leur équilibre. En cela réside sa grandeur et son avant-gardisme »[3].
Le dessin porte une étiquette de la galerie Simon qui est la seconde galerie que dirige D-H Kahnweiler. Après la Première Guerre Mondiale, le 1er septembre 1920, le marchand, dont les biens ont été mis sous séquestre, s’associe avec André Simon pour ouvrir à nouveau une galerie au 29 bis rue d’Astorg. Le marchand fait un travail remarquable de diffusion de l’œuvre de Manolo. Il prête des œuvres pour des expositions en France et à l’étranger.
[1] Les deux hommes reprennent contact à l’automne 1919, voir 1995 EXPOSITION, p. 80.
[2] Ibid.
[3] 1995 EXPOSITION, p. 18.