Georges Hilbert (1900 - 1982)
Georges Hilbert est né en 1900 à Nemours (Djemaa el Ghazaouet), en Algérie. Fils d’un médecin vétérinaire, il entre à l’école des Beaux-Arts d’Oran en 1918. Mais il y étudie fort peu, puisque la même année, il déménage à Paris, où il poursuit sa formation artistique à l’école des Arts Décoratifs et à l’école des Beaux-Arts. Pourtant, c’est surtout au Jardin des Plantes, face aux animaux, qu’il apprend son métier. Il y réalise de nombreux dessins et sculpte aussi parfois dans la pierre tendre des esquisses[1]. Puis, il réalise des tailles directes dans des blocs de calcaire, de granit ou de marbre. « A travers des formes singulières, longuement observées et réfléchies, c’est l’idée même du cerf, ou celle de la panthère, qu’il parvient à cerner. » (Dubois, Patrice, « Hilbert le sculpteur du vivant », Revue des Artistes Français, 1983). Deux sculpteurs animaliers inspirent en profondeur sa vision : il se nourrit du travail en taille directe de l’espagnol Mateo Hernandez (1885-1949) et il observe les proportions élégantes, la limpidité des volumes et l’expression sereine des œuvres de François Pompon (1865-1933).
Dès 1925, il est membre du Salon d’Automne. A partir de 1926, il expose au Salon des Tuileries et l’année suivante, au Salon des Indépendants. En 1928, il obtient le prix Blumenthal, qui lui ouvre les portes des collections privées et des musées aux Etats-Unis, et qui lui permet de réaliser en 1930 un séjour en Egypte, où il retrouve la grande tradition de l’art animalier dans les temples de Louqsor, de Karnak, et dans les carrières d’Assouan. En 1973, il reçoit le prix Edouard-Marcel Sandoz pour l’ensemble de son œuvre.
Ses nombreux prix, les achats des musées et des collectionneurs, et les commandes privées et d’Etat, lui permettent de réaliser des œuvres de grandes dimensions : la Pergola de la Douce France à Etampes (1924)[2], les bas-reliefs pour la nouvelle fauverie du Jardin des Plantes (1935)[3], les fonds baptismaux de la cathédrale du Grand-duché du Luxembourg (1937), les quatre lions grandeur nature du Château de la Trousse (1951) et douze bas-reliefs pour la villa du Gouverneur de la Banque d’Algérie à Alger (1951).
[1] Il ne pratique pas le modelage.