Robert Wlérick (1882-1944)
Robert Wlérick est né à Mont-de-Marsan le 13 avril 1882 dans une famille d’ébénistes et d’antiquaires. Ses qualités de dessinateur lui permettent d’entrer à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse, où il apprend les bases de la sculpture entre 1899 et 1904. En 1906, il s’installe à Paris. L’Ecole des Beaux-Arts l’autorise à suivre les cours qui l’intéressent, sans pour autant le contraindre à s’inscrire comme élève. Par le biais de son ami Charles Despiau, il intègre la bande à Schnegg, dont il devient le plus jeune représentant.
En 1912, il prend un atelier et sculpte La petite Landaise : Rodin en fait l’éloge lors de sa présentation au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts la même année. L’année suivante, c’est Guillaume Apollinaire qui s’exprime au sujet du « grand talent » de Wlérick. Il réalise de nombreux bustes, dont ceux du peintre Pétrelle, du sculpteur Cavaillon, de son élève Corbin... Les figures qui forgent sa réputation sont La Baigneuse au turban (1919), La Baigneuse assise (1921), Calme hellénique (1928), Méditation (1928-29) ou encore l’Hommage à Baudelaire (1942-1943). Pomone, Zeus et L’Offrande, installés au palais de Chaillot pour l’Exposition Universelle de 1937, et la statue équestre du Maréchal Foch (1936-1944), place du Trocadéro, comptent parmi ses grandes commandes.
En 1909, Wlérick expose pour la première fois à la Société Nationale des Beaux-Arts. Il y participe régulièrement jusqu’en 1923, date de la fondation du Salon des Tuileries, auquel il demeure toujours fidèle. Il est aussi présent au Salon des artistes décorateurs et à partir de 1925, au Salon d’Automne. Il expose en 1929 à la galerie Paquereau.
En 1922, il est professeur à l’école des Arts Appliqués, nouvellement fondée, comme Charles Malfray, et il y reste jusqu’en 1943. C’est un maître révéré par ses élèves : René Babin, Jean Carton, Raymond Corbin, Jacques Gestalder, Simon Goldberg, et Raymond Martin. Nombre d’entre eux suivent aussi ses cours à la Grande Chaumière, où il enseigne à partir de 1929, succédant à Bourdelle. Les dernières années de sa vie, il est contraint de se cantonner au dessin à cause des restrictions liées à la guerre.