Otto Banninger (1897-1973)
C’est par le biais de son père que Bänninger commence la sculpture. Puis, de 1910 à 1913, il est formé par Franz Wanger à Zürich. Il étudie ensuite sous la direction d’Emile-Antoine Bourdelle à l’Académie de la Grande Chaumière à partir de 1920, et devient rapidement son ami et son praticien. Après la mort de Bourdelle, il achève certaines de ses œuvres. En 1928, il voyage en Italie, où il admire les œuvres antiques et renaissantes. Il poursuit son travail sans se laisser influencer par celui de son épouse Germaine Richier, avec laquelle il vit de 1929 à 1951. Entre 1932 et 1939, il travaille entre Paris, où il expose au Salon des Tuileries et au Salon d’Automne, et Zürich, où il s’installe finalement.
Bänninger reste concentré sur des thèmes figurés classiques. Au départ, ses œuvres montrent des surfaces au modelé agité, sous l’influence de Rodin et de Bourdelle. Puis, au cours des années Trente, ses surfaces s’assagissent avec le nouveau réalisme. Comme Karl Geiser, Hermann Hubacher et Hermann Haller, Bänninger tend vers un renouveau de la figure humaine classique. Il est l’un des plus grands sculpteurs suisses de l’entre-deux guerres et d’après la deuxième guerre mondiale. Ses œuvres sont conservées dans de nombreuses institutions, tels qu’au musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, ou encore au Kunstmuseum de Zurich…