Aimé-Jules Dalou (1838-1902)
Aimé Jules Dalou est né à Paris le 31 décembre 1838. Fils d’un modeste gantier, il apprend à travailler de ses mains et retient l’attention de Jean-Baptiste Carpeaux qui l’envoie étudier à la Petite Ecole (la future Ecole Nationale des Arts Décoratifs) en 1853. Il étudie la peinture sous l’égide d’Abel de Pujol (1785-1861) et la sculpture dans l’atelier de Francisque Duret (l’ancien maître de Carpeaux). Le jeune sculpteur sortira déçu de l’enseignement académique de l’Ecole des Beaux-Arts. Carpeaux fait de lui son protégé, il lui donne des cours particuliers et l’emploie comme apprenti pour la réalisation d’œuvres de grande envergure. En 1866, il épouse Irma Vuiller qui sera toujours pour lui d’un grand soutien.
Très engagé en faveur de la République et communard, il s’exile en 1871 avec sa famille en Angleterre, où le sculpteur Alphonse Legros l’introduit auprès des mécènes. C’est dans ce contexte qu’il reçoit une commande de la reine Victoria. Il obtient rapidement un très vif succès Outre-manche et est nommé professeur à la National Art Training School. Il devient le chef de file d’une technique alliant la sculpture et l’architecture appelée « The New Sculpture ». Puis, il rentre à Paris en 1879.
Il voue une grande admiration aux sculpteurs du siècle de Louis XIV et, lors d’un voyage en Belgique en 1875, il découvre les peintures de Rubens et de Jordaens dont il s’inspire, notamment dans ses œuvres de grandes dimensions comme le Monument à la République, place de la Nation (1899) ou le Silène (1885) du jardin du Luxembourg. En 1893, une maladie l’affaiblit et il consacre les dix dernières années de sa vie à l’exécution de son œuvre maîtresse : le Monument aux Ouvriers, qu’il laisse inachevé. Il décède à Paris en 1902.