Henri Laurens (1885-1954)

Laurens commence sa formation par des travaux de décoration et de taille directe, tout en suivant le soir les cours de dessin du Père Perrin. Il rencontre sa future épouse, Marthe Duverger, vers 1905, et fait la connaissance de Georges Braque en 1911. Ce dernier, devenu un véritable ami, l’initie au cubisme : Laurens exécute des papiers collés, des constructions de diverses matières polychromées, des reliefs en couleur et des sculptures cubistes jusqu’en 1918-1920. Ensuite, ses formes se modifient, deviennent plus denses, les arêtes s’effacent, et les courbes s’adoucissent. Le corps humain devient son unique modèle et la femme tour à tour nymphe ou sirène, debout, couchée, accroupie, apparaît taillée dans le marbre, modelée en terre, coulée dans le plomb ou le bronze. Dans les années 1924 - 1931, il réalise de nombreux travaux d’architecture et de décoration pour le décorateur Franck, le vicomte de Noailles, Jacques Doucet ou encore les Ballets Russes. Son dessin évolue en parallèle de sa sculpture : au cours de sa carrière, il illustre le premier livre de poèmes de Pierre Reverdy, les Pélicans de Raymond Radiguet, les Idylles de Théocrite, L’Ane de Lucien de Samostate…

A partir de 1921, Kahnweiler devient son marchand et donne ainsi une grande visibilité à son œuvre, récompensée, entre autres prix, par celui d’Helena Rubinstein en 1935. De nombreuses expositions le font aussi connaître : Laurens présente ses œuvres à Paris en 1937, 1939, 1942, 1945 ; à New-York, en 1938 et en 1953 ; dans les Pays Scandinaves en 1938 ; à la Biennale de Venise en 1948 ; à Bruxelles en 1949.

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Laurens